Vous avez comme projet de refaire l’isolation de vos combles perdus ? Deux solutions s’offrent à vous : le remplacement de l’isolant existant ou l’ajout d’une couche d’isolant sur l’existant.
Alors pour quelle solution opter ? On vous en dit plus !
Conserver ou déposer l’ancien isolant ?
En rénovation, l’isolation des combles perdus, repose sur deux solutions : le remplacement de l’isolant existant ou l’ajout d’une couche d’isolant sur l’existant.
Alors comment déterminer la meilleure solution ?
Deux couches d’isolant valent toujours mieux qu’une. Aussi, quand l’isolant existant est homogène et posé de façon jointive et continue, cela peut valoir le coup de le conserver.
Laine minérale : l’existant est poussiéreux
S’il s’agit d’une isolation des combles perdus en laine minérale, sachez qu’en l’absence d’écran de sous toiture, la poussière de l’extérieur se déposera sur l’isolant au fil du temps. Ce n’est pas l’isolant qui se désagrège !
Cette poussière ne nuit toutefois pas à la performance thermique d’une laine minérale.
Il est donc inutile de remplacer l’isolant dès lors que sa pose est bien jointive et continue.
Vous pouvez simplement ajouter une couche d’isolant naturel au-dessus.
L’isolant abrite des nids de rongeurs
Qui dit « nids de rongeurs » dit galeries creusées dans l’isolant.
Par conséquent, l’isolant n’est plus homogène et sa performance thermique est altérée.
Il faut alors remplacer l’ancienne isolation de vos combles perdus par un isolant naturel.
Isolant thermoacoustique à base chanvre, lin et coton, il est destiné à remplacer la laine de verre. Grâce à l’exploitation des qualités naturelles de ces matériaux, la combinaison de chaque fibre permet d’offrir une excellente isolation thermique et acoustique des pièces de l’habitation ! Et en prime, il détient l’avantage d’assurer une protection efficace contre les mites et les termites.
L’isolation est écrasée ou tassée
Piétinement, entrepôt de meubles ou d’objets… Plusieurs facteurs peuvent conduire à un écrasement de l’isolant.
Si cela arrive, son élasticité et son pouvoir isolant diminuent. Il faut alors l’enlever et poser une nouvelle couche d’isolant afin de retrouver une isolation performante des combles perdus.
Pour le confort en toute saison d’une maison, la mise en œuvre d’une isolation de résistance thermique R = 8m2.K/W est aujourd’hui recommandée.
En combles perdus, cela correspond à une épaisseur de 32cm d’une laine au lambda de 0.040W/(m.K).
En cas de plancher prévu au-dessus de l’isolant, opter pour une laine de lambda inférieur (lambda 35 ou 32) qui permet de limiter la rehausse nécessaire pour poser le plancher sans écraser la seconde couche de laine et ne surtout pas oublier la pose d’une membrane pare-vapeur avant isolation !
Confondre tassement et épaisseur de l’isolant : un piège à éviter !
Si la couche d’isolation existante est en laine de verre, qu’il s’agisse de panneaux, rouleaux ou vrac, il faut savoir que ce matériau ne se tasse pas naturellement.
Les laines posées il y a 30 ans ne mesuraient qu’au plus 10 cm d’épaisseur.
Cette épaisseur de laine répondait aux exigences de performance de la Réglementation Thermique alors en vigueur pour tout bâtiment neuf.
Une laine de verre ancienne peut donc vous sembler tassée mais en réalité, elle est simplement plus fine que la couche de laine préconisée aujourd’hui pour répondre aux performances thermiques nécessaires pour tout bâtiment basse consommation.
Ajouter un isolant en rouleau ou en vrac ?
Que vous conserviez la laine existante et ajoutiez une couche d’isolant ou encore remplaciez l’ensemble de l’isolation, deux techniques différentes peuvent être mises en œuvre. L’usage de l’une ou l’autre dépend de la configuration de vos combles perdus.
- Si le comble est accessible : optez pour l’ajout d’un isolant naturel en rouleaux dont la résistance thermique viendra compléter celle de l’isolation existante.
Lors sa mise en œuvre, veillez à ne pas marcher sur le matelas existant afin de ne pas l’écraser : soulevez l’isolant existant pour créer un passage, posez à l’avancement la nouvelle couche d’isolant sur l’ancien isolant en rabattant progressivement la laine existante. - Si le comble est inaccessible : une isolation des combles perdus par soufflage d’un isolant en vrac (sous forme de flocons) sera plus adaptée. Prévoyez, là aussi, une épaisseur qui correspond à la performance thermique finale visée.
Attention à la charge ajoutée !
Installer une isolation dans des combles perdus, c’est ajouter du poids sur la structure du plancher et tout particulièrement, si vous prévoyez la pose d’un plancher de stockage au-dessus de l’isolation posée. Il faut donc s’assurer que la structure existante puisse supporter le poids de l’aménagement ainsi que celui du stockage envisagé.
Le DTU 45.11, publié en mars 2020, stipule que pour le soufflage d’un isolant sur le plancher d’un comble en rénovation, sans modification de la structure du plancher, la masse totale de l’isolant est limitée à 10kg/m2 et que s’il s’agit d’un plafond en plaques de plâtre sur ossature métallique, les règles du DTU 25.41 s’appliquent.
Dans quel cas prévoir impérativement un pare-vapeur ?
En rénovation comme en construction, le pare-vapeur permet d’améliorer l’étanchéité à l’air de l’enveloppe de votre maison.
Elle permet une consommation d’énergie qui diminue, un grand confort thermique et acoustique (pas d’infiltration d’air dans les parois) et un système de ventilation non parasité, fournissant un air sec et sain dans le logement.
Dans quel cas prévoir impérativement un pare-vapeur ?
Pour la pose de combles perdus, prévoyez de poser impérativement un pare-vapeur indépendant et continu dans les cas suivants :
- si vous vivez dans une région froide (climat de montagne) ;
- si vous envisagez la pose d’un plancher de stockage au-dessus de l’isolant ;
- si le plancher n’est pas considéré comme étanche à l’air (cas des plafonds en lambris.
En rénovation, si la configuration exige la pose d’un pare-vapeur et que vous souhaitez conserver l’ancien isolant, veillez à ce qu’un seul pare-vapeur soit positionné côté chauffé du comble.
Aussi, deux options s’offrent à vous :
- Soit un pare-vapeur est déjà posé au sol : vous complétez alors l’isolation existante par une couche de laine nue posée au-dessus
- Soit il n’y en a pas : dans ce cas, il faut déposer l’isolation existante pour ajouter un pare-vapeur entre l’isolation et le parement intérieur.
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Notre équipe est à votre disposition pour vous accompagner dans votre projet !